Mali, août 25 -- Les événements de mardi dernier au Mali confirment si besoin est la fragilité de la démocratie face au pouvoir des armes. Au grand dam des démocrates sincéres, l'armée a encore fait irruption dans la vie politique. Le coup d'Etat est clair. Aucune gymnastique intellectuelle ne saurait l'atténuer.

Alors que l'on croyait passée la saison des coups de force et que l'on a fait le deuil de la prise du pouvoir par des militaires, l'armée s'est invitée de nouveau dans la crise. Que peut-on attendre de mieux de militaires qui s'invitent chez un chef de l'Etat en fonction sans y étre autorisés ? Rien.

Conduit manu militaire dans une caserne, le président de la République n'est apparu que plusieurs heures plus tard pour annoncer ...