Mali, octobre 16 -- Tout ça pour ça? La libération récente 200 prisonniers contre quatre otages, négociée par le pouvoir malien avec un groupe jihadiste combattu depuis des années par la France, parfois au prix du sang, laisse un goût amer dans les rangs militaires français.

"Quand on passe ses nuits à construire des digues et que quelqu'un met un coup de pied dedans, ça ne fait pas plaisir", souffle un haut gradé sous couvert d'anonymat. Un résumé lapidaire de la frustration vécue par certains au sein des armées françaises, alors que 5.100 des leurs sont déployés dans la bande sahélo-saharienne pour faire barrage aux jihadistes.

Ultime humiliation, le chef touareg malien Iyad Ag Ghaly, chef de l'alliance jihadiste affiliée à Al-Qaïda "...