Chad, Mai 11 --   Daniel, un homme septuagénaire soutenu par son fils, se déplace avec difficulté dans le couloir sombre du service de neurochirurgie du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) général de référence nationale. Une vingtaine d'autres patients, aux visages marqués par l'inquiétude, attendent patiemment de rencontrer le précieux spécialiste. Pour Daniel, cette attente fait suite à deux mois d'une commotion cervicale, et il est enfin sur le point de consulter un neurochirurgien, une spécialité inexistante dans sa région d'origine, le Mayo-Kebbi Ouest. Le médecin, un homme imposant à l'attitude peu chaleureuse, appelle les patients selon un ordre établi lors d'une prise de rendez-vous antérieure. Sa consigne est claire : "Sans nu...